Autonomie des voitures électriques : comment l’augmenter ? - tiliti

27/05/2022

#TRANSITIONÉCOLOGIQUE

Écrit par notre
expert Adrien

L’autonomie d’une voiture électrique dépend de nombreux facteurs, à commencer par le modèle du véhicule. En fonction de la capacité de la batterie, du poids du véhicule, mais aussi et surtout de la conduite et de la route, l’autonomie varie. Zoom sur l’autonomie moyenne d’une voiture électrique et sur les facteurs qui l'influencent.
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Autonomie d’une voiture électrique : la moyenne

 

C’est avant tout la capacité de stockage de la batterie d’une voiture électrique qui détermine son autonomie. Cette capacité de stockage est exprimée en kilowattheures (kWh). Selon la gamme de voiture électrique, les capacités des batteries embarquées ne sont donc pas les mêmes. Ces disparités créent des différences parfois importantes sur l’autonomie. Plus la capacité de la batterie est grande, plus l’autonomie est importante.

  • Les citadines électriques sont dotées de batteries de 40 à 60 kWh, leur offrant une autonomie comprise entre 150 et 350 km.
  • Les berlines électriques embarquent des batteries de 40 à 100 kWh leur permettant de rouler entre 300 et 600 km.

On considère qu’en moyenne une citadine consomme 14 kWh/100 km et une berline 24 kWh/100 km.

 

Autonomie annoncée et autonomie réelle

 

Une autonomie moyenne comprise entre 150 et 350 km pour les citadines et entre 300 et 600 km pour les berlines électriques : la fourchette est large. Comment expliquer que l'on passe du simple au double ?

Il est d'abord important de noter qu’une différence non négligeable peut exister entre l’autonomie annoncée par les constructeurs et l’autonomie réelle, en conditions d’utilisation normale. Les constructeurs annoncent des chiffres en se basant sur la norme WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicule Test Procedure). Bien qu’ils suivent une procédure d’essai mondial harmonisé, ces tests visant à mesurer la consommation de carburant et les émissions polluantes sont réalisés dans des conditions parfois éloignées de la réalité du terrain.

Il faut donc prendre les données annoncées par les constructeurs avec une certaine mesure. Les chiffres donnés permettent en tout cas de comparer précisément l’autonomie d’un véhicule à l’autre et donc de choisir celui qui correspond le mieux à vos besoins.

 

Les facteurs qui conditionnent l’autonomie d’une voiture électrique

Au même titre que l’autonomie d’un véhicule thermique dépend de votre conduite et de la route, l’autonomie d’une voiture électrique dépend de nombreux paramètres.

 

Le style de conduite

Vous êtes plutôt conduite sportive ou conduite tranquille ? Si vous voulez prolonger au maximum l’autonomie de votre véhicule, mieux vaut vous ranger dans la deuxième catégorie ! Plus la conduite est brusque avec de fortes accélérations et des freinages appuyés, et plus vous consommerez d’énergie. En conséquence, vous aurez peu d’autonomie. Au contraire, une conduite souple, avec des accélérations progressives et une anticipation des freinages favorisent l’autonomie. C’est d’autant plus vrai que les véhicules électriques sont équipés d’un système de freinage régénératif qui permet de transformer l’énergie cinétique du véhicule en électricité qui recharge la batterie.

 

Le relief de la route

La consommation d’énergie n’est pas la même lorsque la route est droite et plate que lorsque le dénivelé est important et que les virages se succèdent. Imaginons une route nationale à 90 km/h en région Bretagne : la consommation est faible car la route est plutôt droite et plutôt plate. À l’inverse, sur une route de montagne, l’autonomie sera bien moindre, en raison du dénivelé qui nécessite un apport en énergie plus important pour permettre à la voiture de monter. Les nombreux virages entrainent aussi une consommation plus importante du fait des freinages et des accélérations qui en découlent. 

 

La vitesse

Tout comme avec une voiture thermique, plus on roule vite avec une voiture électrique et plus son autonomie diminue. C’est la raison pour laquelle la fourchette annoncée pour l’autonomie des voitures électriques peut parfois être si large. En utilisation urbaine, une citadine pourra accomplir 250 km alors que sur l’autoroute, son autonomie se limitera à 150 km seulement.

 

Le chargement du véhicule

Plus une voiture est lourde, plus la quantité d’énergie nécessaire pour la faire avancer est importante. C’est une des raisons qui expliquent que les berlines possèdent des batteries plus grosses que les citadines. Si vous roulez seul et sans bagage, votre autonomie sera donc maximale. En revanche, si vous prenez trois passagers et remplissez le coffre, l’autonomie sera beaucoup plus faible.

 

L’utilisation du chauffage et des équipements intérieurs

L’autonomie d’une voiture électrique est aussi conditionnée par l’usage des équipements, à commencer par celui du chauffage ou de la climatisation. Gourmands en énergie, ces équipements de confort influent de manière importante sur l’autonomie d’un véhicule électrique.

 

L’âge de la batterie

Bien que des progrès considérables aient été faits et continuent d’être faits concernant les batteries lithium-ion qui équipent les voitures électriques, un phénomène d’usure demeure. La multiplication des cycles de charge et de décharge entraîne un phénomène d’usure après plusieurs années d’utilisation. Une batterie est considérée comme usée et doit être changée lorsqu’elle n’est plus qu’à 70 % de ses capacités.

 

À lire aussi : Quel recyclage pour les batteries des voitures électriques ?

 

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